DES TROUS DANS SES MURS, 2023

Virginie Piotrowski ne présente pas ses dessins aux murs tout bonnement, elle les met en scène ou en perspective, propose un prolongement aux lieux qu’ils figurent et esquisse ainsi la possibilité d’un récit qui les unirait. L’espace de l’exposition se voit alors habité, garni d’une série d’objets, matériaux de construction, planches et moellons, poteaux et tasseaux, le tout disposé avec une négligence soigneusement étudiée, comme dans l’imminence d’un hypothétique chantier. L’artiste élabore de cette manière une véritable scénographie autour de ses dessins, conduisant par l’occupation de l’espace physique à une mise en abyme des lieux reproduits sur les feuilles.
Ici, en l’occurence, la galerie se trouve occupée par une sorte de maquette à l’échelle 1 de l’espace dans lequel Virginie Piotrowski travaille quotidiennement : une structure articulée dont le volume peut se déformer en fonction des contraintes de l’espace d’accueil. Contre les murs de ce dernier sont entreposés des matériaux qui évoquent une construction en cours, tandis que les dessins, fixés à la structure, occupent en partie les lacunes de cette cloison virtuelle, les vides de cet espace à peine ébauché.

Le dessin hors du cadre (extrait), JP Chambon, Périphérique, mai 2013

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23,40 mètres, 2023 (extrait)
performance/video, 30mn
réalisée avec les élèves du lycée E.Mounier,
Grenoble, mai 2023

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